24 mars 2013

Peintre en bâtiment LGBT


  Vanessa Burguière    Peintre en bâtiment
Peinture rénovation, neuf

Enduits terre, enduits chaux chanvre
Contact : 06 87 97 53 29 - lapeintrebio@hotmail.fr
Devis gratuit

10 juil. 2011

De la main d'oeuvre !!

Salut !!

C 'est Pédée Sexuelle ! ça fait un bail hein !!?? apres le revival Dirty Week End qui ravit les cœurs des gouines geeks, un revival Gouinettes ?? et non hélas !! je viens juste quémander de l'aide !! Ceci est un post intéressé et sérieux!!


Nous faisons des enduits chaux-chanvre cet été au mois d'aout a partir du 8 aout, dans le Cher, à la frontière de l'Auvergne, dans notre maison en pierre, que nous rénovons.

Pour cela, nous proposons un chantier participatif et festif, pour apprendre à utiliser cette matière, faire des expériences, s'amuser et aussi, recouvrir nos murs, car il faut etre nombreux pour faire ça, et nous manquons cruellement de main d’œuvre..

Alors, a défaut de trouver des sans-papiers à exploiter, j'ai pensé à vous, amies gouines, fidèles lectrices et femmes solidaires entre elles !!( vous avez vu un peu mon don pour le marketing !!)..et pourquoi pas alors, après, à charge de renvoi de services (murs a repeindre ?!), comme du troc de savoirs-faire, quoi !!

Le gite et le couvert est bien sûr offert..éventuellement, si ça avance vite, des balades détente (quand même !), des soirées barbec, piscine et accordéon.

voici le mail des gouinettes :
lesgouinettespoltronnes@hotmail.fr

n'hésitez pas ! si vous ne savez pas quoi faire de vos vacances, que vous êtes seule, déprimée et célibataire, ou alors, en super grosse wash et en couple, c'est pareil ! Si vous avez un projet de rénovation de maison,
n'hésitez pas, venez tâter de la truelle !!


vive les vacances utiles dans le Cher !!!

Pédée Sexuelle

29 déc. 2010

Gardien d'étoiles

Depuis deux nuits, le chien dort avec moi.
Depuis deux nuits, je dors avec le chien.
Je sais bien que tous les manuels d'éducation canine disent que c'est mal.
Mais le chien se pose à mes côtés sur la couette.
Et moi, j'ai envie qu'il y soit.
Il y était, déjà, quand les voix noires voulaient ronger mes nuits.
Il en a vu passer, des lumières, des ténèbres, des caresses, des dégoûts, des espoirs.
Mon chien veille sur mes nuits.
Il montre les crocs aux cauchemars.
Il aboie sur les ombres.
Il fait la fête aux rêves.
Il les accueille avec une joie simple et entière,
leur lèche les doigts,
dresse les oreilles pour mieux les entendre,
penche la tête pour mieux les comprendre.

Mon chien guide les étoiles de mes nuits sur mon coeur.

E.

23 nov. 2010

Chaosmos

Le carton du kit universel de VMC simple flux hydroréglable, raccord refoulement 125/150 mm, modèle Bahia, de marque Aldes (groupe au design novateur et fonctionnel)... traîne à mes pieds, dans la pièce qu'on nomme "bureau-bibliothèque" mais ressemble plutôt à une pièce à bordel... en disant ça, je me demande quelle pièce pourrait échapper à cette désignation...

Vivre dans une maison-bordel ne devrait pas me poser de problème puisque c est quelque chose que je cultive avec application, le bordel, depuis que j ai quitté la maison paternelle à l'âge de 20 ans. Mais vivre dans une maison-bordel quand on a la tronche en bordel, ça ressemble juste au chaos. Après l'énervement, la colère, vient le moment du renoncement... moment où tout peut continuer à se désagréger, à moisir et à disparaître sous la poussière... il suffit d'observer tout ça à la dérobée, le voir sans trop le regarder pour que ça devienne tolérable.

"Dans la mythologie grecque, le chaos est une entité primordiale d'où naît l'univers. Ainsi, le chaos est l'arrière univers où ordre et désordre sont indistinctement emmêlés. C'est la confusion qui précède l'action".

"Est chaos exactement, ce qui est inséparable dans le phénomène à double face par lequel à la fois l'univers se désintègre et s'organise, se disperse et se polynucléé. La genèse des particules, des atomes s'opère dans et par les agitations, turbulences, remous, agitations, dislocations, collisions, explosions..."

La formation de quelque chose d'équilibré naîtrait donc d'un éclatement total de l'établi. Ou plutôt, tout ce qui a l'air équilibré tient debout justement parce que le chaos l'agite, de manière immuable et permanente. La vie serait donc un perpétuel "chaosmos" avec des périodes de confusion flippante, on serait pas trop au courant parce qu'on aurait la tronche dedans, mais en fait ce serait la sérénité qui se profilerait... On pourrait dire que demain ça irait mieux, que après-demain ce serait même carrément top.



Comme si je le savais pas, je fais. Comme si je savais pas que le bonheur c'est pas un état, mais juste des moments sur lesquels vaut mieux pas cracher. Comme si je savais pas qu'à hier il faut pas trop penser, juste parce que ça n'est plus. Comme si je savais pas que rien ne m'appartient, et que l'inverse serait bien vide d'envies. Comme si je savais pas que tout ne fait que passer, et moi avec.

Butchy Fem


20 nov. 2010

les Pierres aux Mâtres

Sentir ses doigts dans mes cheveux, ses mains dans ma nuque.
Me faire couper les cheveux très courts par elle.
Par elle, qui lui a coupé les cheveux très courts, à lui, pour la dernière fois.
Ultime coquetterie d'avant agonie.
Sentir ses mains chaleureuses me bercer, m'amputer.
Sentir sa compassion m'envelopper, me noyer.
Par elle, le sentir lui.
Par ses mains sur mon front, sentir les siennes.
Déposer la châtaigne aux mâtres sur la pierre tombale.

Butchy Fem

4 nov. 2010

Mordorées

Les camaïeux de l automne bercent mon coeur d'une langueur atone.
Pourquoi les choses qui meurent sont si dorées,
cramoisies, rouges-orangées?
Pourquoi c'est si beau quand ça tombe en silence,
en apesanteur, cette sentence?
Pourquoi ça frissonne dans le vent léger,
encore doux, cet ultime brasier?
Pourquoi de ta base à ma cime, nos fards se nuancent,
en tons mordorés, en une contredanse?
Pourquoi je pleure, habitée, hébétée,
devant cette nécrose, cette beauté?
Pourquoi tant d'éclat, de fragments?
Pourquoi un si vibrant écrin,
Pour célébrer ce penchant,
ce déclin?
Parce que cette parure est parjure.
Jure, jure qu'hier ce n'est rien, mais le pire;
que demain, mon printemps,
tu abjures mon empire.

E

Travaux Pratiques

L'heure est à l'introspection. Dans mon fouillis intérieur se débattent mes émotions, mes sentiments, mes désirs, mes peurs, mes rêves, ma raison. Et tout se mélange en un brouhaha qui m'empêche d'entendre, de discerner. Comme plein de monde dans une même pièce, hurlant à tue-tête et où finalement, rien n'est audible. Il m'est alors difficile de verbaliser. Voyons voir...

Cette arithmétique des désirs, je trouve ça fun et éprouvant en même temps. Je jouis et j'ai peur. Peut être que je jouis car j'ai peur ? Le danger est excitant un jour et angoissant le lendemain.
Mais j'aime vivre ça avec toi, je nous trouve belles dans notre amour et nos flippes, je nous trouve vraiment pas culottées et j'adore....! Je trouve ça puissant que l'on ose décloisonner un univers normé et castrateur. Je ne pouvais vivre et créer ça qu'avec toi parce que je t'aime intensément et que je sens ton amour aussi intense tout contre moi. Nous savons que le désir est désir de vivre, de jouir, de goûter aux saveurs, que ça n'a pas de frontière et que si le désir est étouffé, on meurt à petit feu, et on s'éteint sans passion, entre routine et habitudes. Le temps passe ainsi. Et c'est triste à mourir !

Peut être est ce parfaitement naïf et idéaliste de notre part d’imaginer qu’on puisse vivre nos désirs aussi à l’extérieur de notre amour, tu sais, peut être qu'on va à la perte, au cassage de gueule, à la solitude ??

Mais peut être aussi qu'on crée notre couple à notre image : 1+1 = 3. Encore des maths ! Toi, Moi, et Notre Couple. Toi, unique et indivisible, intègre, entière, libre de jouir, de désirer, d'aller et aussi, de ne pas revenir, c'est ainsi, nous le savons toutes les deux. Idem pour Moi. Et puis, il y a notre Couple, notre lieu de rencontre amoureuse : notre désir, notre connexion, notre tendresse, nos câlins doux incroyables, nos cochonneries sucrées-salées, notre liberté et notre bien-être ensembles, nos bêtises à deux sous qui me font rire pendant des jours, nos chiantises, nos tocs de grandes névrosées, nos fonctionnements merdiques, nos maux, nos mots.

Cet Amour avec toi, je le désire créatif, fun, rassurant, tendre et jamais acquis non plus. Je le vis ainsi à nouveau.


Je ne dis pas que je n'ai pas peur. Mais j'avais plus peur encore avant, dans ces derniers mois de solitude, de tensions, de faux silences et de mensonges, où j’avais l’impression que nous nous perdions vraiment.


Pédée Sexuelle

1 nov. 2010

Faut il savoir compter?

Je lui ai dit que les murs étaient tombés, que les barrières avaient cédées, que le cadenas avait sauté et qu'il ne reste qu'une enceinte, l'essence de nous, de notre amour. Ces moments en dehors de moi lui appartiennent, je n'en possède rien, je ne la possède plus. Je ne me désengage pas, je me donne plus avant en les "bénissant". Elle échappe à ma main, à mon regard et dans ce temps, mon désir d'elle se transforme, il change de visage. Ses échappées me transforment, me distandent, m'éclatent et me convergent au coeur de ce qui bat. Rien plus ne ronronne en sourdine, tout vibre et rugit. Je ne perds rien à risquer la perte, je gagne l'instant. Je doute de tout, de moi même, je me déconstruis et c'est une suave douleur. Qu'est ce que j'ai transformé en elle? Qu'est ce que j'ai changé en elle qui me la rendra reconnaissable parmi ces parfums étranges et déroutants? Où est mon empreinte? Moi je veux qu'elle m'aspire, qu'elle me marque pour me souvenir de ce qu'elle a changé en moi, de ce qu'elle modèle en moi à chaque fois. Les yeux fermés, je pense à son désir, deux mondes, je pense à nos désirs, trois mondes... et je me demande s'il faut savoir compter quand on aime... j'ai jamais su compter. Mais la seule table que je connaisse pas coeur, c'est trois fois trois égal neuf.

Je me souviens de cette première leçon des tables de multiplication où ma mère me faisait réciter dans le salon, seule la trois fois trois était sur le bout de ma langue... Pour toutes les autres, je me suis fait engueuler.

Mon regard est neuf, mon désir nouveau. J'ai un peu peur, je le devine à mon coeur qui s'emballe où à ma main qui tremble. Je ne parviens pas à tout relier, à tout rendre cohérent alors j'essaie de ne pas trop penser, de ressentir plutôt, dans mon ventre. J'ai très envie, je le devine à ma main qui tremble où à mon coeur qui s'emballe.


Butchy Fem

26 oct. 2010



PROGRAMME L-WEEK 2010
Du 12 au 20 Novembre 2010

12/11/2010
L- Week Ouverture officielle / Officiële Openingsavond

13/11/2010
L-week - Workshop Trans pour les NuLles/ Trans voor dummies

L-week - Workshop "Couples/ Koppels"

L-week - Forum artistique/ Artistiek Forum

L-week : Soirée "Coktail" Avond

14/11/2010
L-week : Sportnammidag / Après-midi sportive

L-week - Contes et yoga pour enfants/Sprookjes en yoga voor kinderen

15/11/2010
L-week : Journée d’étude et de rencontre : La lesbophobie, simple variante de l’homophobie ? / Studiedag en ontmoetingsmoment : lesbofobie, een eenvoudige variante van homofobie ?

L-Week : Table ronde « lesbiennes et précarité » / Rondetafelgesprek "lesbiennes en armoede"

L-Week : Workshop "self defense"

16/11/2010
L-Week : Workshop « La santé des femmes / Vrouwen & Gezondheid"

L-week : Presentation "Upperwear" / “Upperwear-avond”

L-week - Film @ Cinema Arenberg

17/11/2010
L-week - Conférence avec/ Conferentie met Judith Wangu Ngunjiri (une activiste lesbienne du Kenya/ een Keniaanse lesbische activiste)

L-week - Fuchsia : Foire aux livres / Boekenbeurs

18/11/2010
L-Week : Rencontre-débat et temps de méditation "Femmes de soif et d’eau vive" /Ontmoeting-debat en bezinningsmoment : “Herbron jezelf”

L-Week : Quizz & Speeddating

19/11/2010
L-week : Soirée filles au Tels Quels Café

L-week & "Tous les genres sont dans la culture" / "Van alle genders thuis"

20/11/2010
L-week : Atelier d’écriture / Schrijfworkshop

L-week : Soirée musicale /Muziekavond

L-week : Girls Souk del Mundo : Merhaba goes…Funky Mama !

HORS DE BRUXELLES
16/11/2010
L-week @ Tubize : Projection de trois courts-métrages, suivis d’un débat sur l’homoparentalité, le coming out et l’image de la femme.

L-week @ Mons : Projection de trois courts-métrages, suivis d’un débat sur l’homoparentalité, le coming out et l’image de la femme.

L-week @ Charleroi

18/11/2010
L-week @ Liège - Bar à images – Spécial L-Week - "Sagan" de Diane Kuris

19/11/2010
L-week @ Namur : débat sur l’image de la femme dans la publicité


Brussels L-Week Opening Party @ Rainbowhouse
12/11/2009
Line up: DJ Nana – DJ WunderBar
Gratuit, gratis, free
Info: www.rainbowhouse.be

Brussels L-Week Closing Party @ Centrale electrique
20/11/2009
Line-up: Kleptom’Ann - DJ Clemix - WunderS – Angela
Price: 5€
Info:
www.rainbowhouse.be


Pédée Sexuelle

6 avr. 2010

Un escabeau et une meuf dessus

Malgré mon aversion pour la publicité et le fait de se vendre, je vais quand même m'essayer à ce dangereux exercice de style !

Me voilà depuis peu qualifiée d'un CAP Peintre en Bâtiment, avec les félicitations du Jury pour un travail exceptionnellement bon. Depuis, je travaille certes mais le beurre manque aux épinards et j'attends et gratte auprès de ce merveilleux outil de recherche d'emploi, accueillant, efficace qu'est Pôle Emploi.

Dans ce métier, ce que j'appréhende, ce sont les ambiances de mec, les patrons qui ricanent quand tu portes un fût de peinture de 25kg et que tu marches en crabe comme une conne, et les blagues viriles sur le cul d'une telle et les nibards de sa copine. Je peux éventuellement être potache à mes heures perdues et m'insérer dans ce genre de dialogues haut de gamme. Cependant, mon fantasme professionnel, si je peux m'exprimer ainsi, serait de me voir, en bleu de travail/marcel entrain de poncer les murs d'une jolie gouine vautrée dans son canap' à écouter les Peaches en sirotant une bière..et moi qui ponce et sue....

Sinon, je m'imagine également dans le salon de ta mère, sur mon escabeau à poser du papier peint à grosses fleurs ou à repeindre son plafond. Elle m'offrirai le café à 10h en s'émerveillant que ce genre de métiers s'ouvre enfin à la gente féminine et que c'est très bien comme ça...elles sont si douées pour les finitions et elles sont si propres et minutieuses !
Puis, je me vois parfaitement entrain d'enduire le mur de ta cuisine, avec un joli pigment ocre, qui va si bien avec tes tomettes, et éclaircit tellement ton intérieur. Le midi, tu me prépareras un petit boeuf braisé avec un bon vin rouge et après, ça sera si dur de m'y remettre !!

Si toi aussi, tu m'y vois, dans ton salon, dans la cuisine de ta mère ou la chambre de ta cousine, parles leur de moi et écris moi sur le mail des Gouinettes...je peux me déplacer pour les chantiers d'une semaine ou plus !!


Pédée Sexuelle

27 mars 2010

percale et Kora

Au rayon linge de maison, Je raccroche hébétée.
Mes mains lâchent le téléphone pour déchirer l'emballage,
je me noie dans la douceur réconfortante de la percale.
Une larme de supermarché s'écoule,
un vague à l'âme d'appellation non contrôlée me fige.
Les Bee Gees entonnent leur "tragedy",
quand je voudrais pleurer sur un air de kora,
loin de l'enseigne franchisée,
loin de la ville lavée,
loin des maisons en chantier,
loin du sang éventé.
Les yeux perdus dans la promotion de draps plats bigarrés,
je fouille et caresse la percale anisée,
comme une aveugle la peau de l'aimée.
Il me faudrait le rayon entier,
me rouler nue dans 1000 draps de percale,
y laisser mon coeur labouré,
y frotter mon corps en friche,
me saouler de percale 65 fils/cm2,
retrouver le frisson de la peau qui vibre,
la douce langueur de l'enfance,
l'apaisement de la peluche qu'on porte au cou.
Je ne vais pas manger,
je boirai de l'ananas 100% pur jus
en espérant une overdose 100% coton...

Butchy Fem

18 mars 2010

Révélation



Baby Dyke

Et merci à C., toujours partante pour faire n'importe quoi, qui a parlé et qui a filmé.

20 févr. 2010

On migre

Pour les rares filles perdues qui passeraient encore ici par erreur, nous vous informons que nous serons déconnectées pendant un temps indéfini pour cause de déménagement... pas virtuel hein, réel le déménagement. Enfin cela ne concerne que 2 des gouinettes qui viennent d'acheter leur maison. Nous allons donc nous lancer dans les travaux en tous genres... d'ailleurs on cherche : une plombière, une électricienne, une maçonne, une couvreuse et une fille qui saurait faire une phytoépuration. Enfin c'est pas nos posts qui vont vous manquer hein, vu qu'on est en plein mutisme depuis des mois. d'ailleurs on pourra même pas venir à la soirée des chattes parce qu'on déménage le même jour... on est de moins en moins gouinettes...




Butchy Fem

15 déc. 2009

les fesses

Je ne fais que passer... pour vous conseiller d'aller mater une émission sur les fesses sur arte + 7 jours : "la face cachée des fesses". Hâtez vous, il ne vous reste plus que deux jours pour tout savoir sur le sujet!!

http://plus7.arte.tv/fr/1698106,templateId=noncache.html?search=fesses&go.x=14&go.y=13

butchy fem

4 nov. 2009

Uro-crado ou écolo ?

Quand je prend un bain, je ne me rince pas en sortant. Je m'extirpe de ma marinade, je me sèche et quand ma meuf m'embrasse dans le cou, elle grogne parce que je suis pleine de savon séché. Elle me trouve dégueu.
Je fais un autre truc dégueu, c'est que je fais pipi... non pas dans mon bain, mais sous la douche. Je fais ça depuis toute petite. Le matin, je me lève les yeux collés et pour ne pas risquer de louper la cuvette des toilettes et dans un souci d'économie d'eau, de temps et surtout parce que je suis une petite cochonne, voilà quoi, je pisse sous la douche.
Je n'étais pas spécialement fière de cette pratique pré-oedipienne uro-crado jusqu'à ce que je découvre dans mon "maison écolo" n°53 que le pipi sous la douche est une pratique super écolo !! :
" Une ONG brésilienne, sos Mata Atlantica, a lancé une campagne pour le moins originale. A travers un petit film d'animation, elle incite ses compatriotes à faire "pipi sous la douche". Tout simplement parce qu'une chasse d'eau évitée par jour permet au brésil d'économiser 4380 litres d'eau par an et par personne. Même si vous ne comprenez rien au portugais, la vidéo est si joliment conçue qu'elle vous convaincra sûrement d'en faire autant. Et ce n'est pas sâle!"
Et ouais, c'est eux qui le disent, non, ce n'est pas sâle... vous pouvez donc sans honte et dans un souci écologique commencer, ou continuer à pisser allègrement sous la douche. Après tout les mecs pissent bien dans le lavabo, alors pourquoi on pisserait pas dans la douche !
Vivement demain matin !!

http://www.xixinobanho.org.br/ ( puis "assista o video")

Butchy Fem

Toutes des .......

Notre "1er porno des gouinettes" est sur youtube. Ah chic, un nouveau commentaire aujourd'hui :
"toutes des salopes"...
Ah ouais... ok
ça c'est du commentaire qui fait plaiz !

Butchy

1 nov. 2009

Timing


Je n'ai plus le temps

D'écrire des textes
De faire de la guitare
De me faire chier, vautrée sur le canap'
D'aller aux entraînements de ping-pong
De m'épiler les jambes (ma meuf crise, je ressemble à un mignon et doux petit yéti)
D'aller me balader
De dormir bien
De lire les Inrocks
De lire vos blogs
De penser à vous
De faire des vidéos débiles avec les deux autres gouinettes, qui visiblement, n'ont plus le temps non plus

Je n'ai plus le temps car :

Je ponce, j'enduis, je peins, je geins, je me brûle et me coupe, je décape et retape, je lessive, je gratte, j'épure et lave des murs, je roule interminablement dans ma voiture, dors seule dans une cage à lapin, mange dans un self entourée de maçons et de chauffagistes poilus qui racontent des blagues de cul toutes les 5 mns, et enfin, et je me lève super tôt.

voici mon quotidien mes amies, alors si vous souhaitez m'offrir une semaine de vacances au pays ensoleillé des gouines, avec massages, bains de boue, masques d'argile et épilation, concerts de rock et films coquins, je vous en serais très très très reconnaissante.

Mais sinon, j'ai quand même bon moral, je suis en bonne santé, je suis putôt canon et musclée, mon amoureuse est adorable, intelligente, belle, marrante et fun, je m'entend bien avec ma mère, j'ai des amis supers, un chien et un chat sympa, un jardin, un frigo, un ordinateur, un épilateur électrique, des sex-toys et un escabeau.

Et vous, sinon, ça va ? Quoi de neuf ?

Pédée Sexuelle



4 oct. 2009

Océane Rose Marie, la lesbienne invisible



Je voulais initialement vous parler d'une toute nouvelle expérimentation, fort réjouissante, sortie tout droit des grands cerveaux de l'Education Nationale: une idée brillantissime, un éclair pédagogique révolutionnaire, pleine des valeurs d'humanisme et d'amour de la connaissance, censée lutter contre l'absentéisme dans les lycées professionnels de banlieue: donner 10000€ à la fin de l'année aux classes dont les élèves n'auront pas été absents. Après m'être réjouie du fait que le matérialisme était définitivement devenu la seule motivation de notre société, j'ai juste eu envie de changer de boulot...Mais je ne vais pas vous parler de ça, finalement c'est trop chiant. Allez donc lire l'article si ça vous intéresse.
Je préfère vous parler d'un spectacle que j'ai vu hier soir à Paris et qui m'a tellement fait rire que j'en ai encore mal aux zygomatiques. C'est un one-woman-show qui s'appelle: "Océane Rose Marie, la lesbienne invisible". C'est pour les fems qui se sentent discriminées, pour les butchs qui aiment les jolies fems, pour les bi qui se cherchent, pour les hétéros qui ne se trouvent pas ou pas, pour les mecs qui n'ont rien d'autre à faire et pour tous les gens qui aiment rire...Finalement, je ne vais pas faire un laïus non plus sur la question, le mieux, pour se faire une opinion, c'est d'y aller. C'est au théâtre des Feux de la rampe, le jeudi, le vendredi et le samedi soir, à 20h. Vous trouverez toutes les infos ici. Même les gens qui n'habitent pas Paris doivent y aller, c'est tout à côté de la gare du Nord. Elle a aussi un blog très drôle que je vous conseille. Et dépêchez-vous de réserver, la salle est très petite et c'est apparemment souvent complet.
Amusez-vous bien.

Baby Dyke

25 août 2009

court métrage

Sur Arte tv en replay, un court métrage de Léna Knauss : "rouge cerise". "Anna et Marie tombent amoureuses : un sentiment qui va tout remettre en question".
Il est visible entre 23h et 5h. Je ne sais pas si le film vaut le coup, j'attends donc 23h avant de pouvoir, ou pas, le regarder... rapport à ma connexion internet merdique qui met ma santé mentale à rude épreuve.

http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=2801866,scheduleId=2770170.html


Butchy fem

20 août 2009

Le schmurtz

Quand elle est là, parfois, elle me gonfle.
Quand elle s'en va, toujours, elle me manque.
L'être humain est ainsi fait qu'il veut souvent ce qu'il n'a pas. Quoiqu'il en soit, la vie de schmurtz (plus communément appelé la vie de couple. Le mot "couple" est déjà inquiétant en lui-même de part la notion d'unicité et de symbiose qui s'en dégage. Aussi l'usage du mot "schmurtz" permet de dédramatiser l'affaire) c'est pas toujours fastoche.

Donc voilà, ma meuf est partie faire sa formation depuis lundi. Elle y reste toute la semaine, pendant six mois. Moi qui aime bien me retrouver seule parfois, je me suis dit "chic, je vais faire tout ce que je veux, quand je veux, comme je veux"! Parce que faut pas rêver, en schmurtz, on fait pas du tout ce qu'on veut quand on veut. Le schmurtz exige concessions, remises en question, abnégation, renoncements et autres trucs du genre. Dans notre schmurtz, elle est celle qui veut manger équilibré et bio, se coucher tôt, regarder des films d'auteurs et des drames politico-sociaux, rouler à vélo, faire des randos, boire beaucoup d'eau, aller chez le psy, avoir un camion, consommer raisonné, se débarrasser du superflu...
Moi je suis celle qui veut manger du gras et du sucré, se coucher tard, regarder des films d'auteurs ET des merdes décérébrantes, rouler des clopes et des bédo, faire des grasses mat', boire du jus de fruit, aller chez Emmaüs, avoir une vieille DS Majesty Chapron, chiner, brocanter, entasser...

J'aime à penser que ses reproches sont aussi des inquiétudes et que sa présence dans ma vie influence ma façon d'être, de me considérer, d'évoluer. Son regard est un miroir, je m'y trouve belle et aimable. Et ce qu'elle me reproche est aussi, probablement, ce qui lui plaît le plus (mais elle est pas au courant). J'aime son regard, j'aime ses sourires, nos fous-rire, notre connexion. J'aime ses névroses, son côté dragueuse, son côté butch, sa liberté, son accordéon, ses doigts sur les touches, ses doigts dans ma bouche. J'aime ses fesses, ses pieds, ses failles, ses engagements, sa mauvaise foi, ses ptits plats.
J'aime à penser que ma folie douce bouscule ses organisations, que mon flegme adoucit ses passions.


Me voilà donc seule tous les soirs. Je me fais des plateaux de junk food que je mange devant des daubes télévisuelles depuis que j'ai découvert M6 replay . Je me couche bien trop tard sur le canapé même pas démaquillée. J'oublie d'arroser le potager qu'elle m'a confié en son absence. Je fume bien trop en traînant sur le net. Je m'étais dit "chouette, la ronfleuse est partie, je vais dormir comme un bébé" et je dors (mal) avec le chien, qui en bon bouledogue français ronfle à en faire trembler les murs. Ouais, je fais tout ce que je veux mais je crois qu'elle me manque déjà !


Butchy fem

18 août 2009

Mes galères en vacances



Le 15 juillet au matin, ma copine et moi avons pris le tunnel sous la manche pour nous rendre en Grande-Bretagne, direction l'Ecosse, pour un voyage de 4 semaines. Dans cette région magnifique, où les montagnes se reflètent dans les lochs, il nous est arrivé quelques déboires. Je ne résiste pas de vous en faire ici la liste.

  1. Nous nous sommes trompées de bus pour rentrer au camping un soir et avons dû marcher pendant une demi-heure sous une pluie battante.


  2. Nous avons dû trouver un hôpital dès le 2ème jour et aller aux urgences parce que ma copine se tordait de douleur depuis 3 heures.


  3. J'ai oublié la clé de la voiture dans le filet de la tente et ne m'en suis rendue compte qu'une fois la tente pliée et rangée, au moment de démarrer la voiture.


  4. Nous nous sommes perdues pendant l'ascension du plus haut sommet de Grande-Bretagne (le Ben Nevis, pour votre culture, 1344 mètres) parce que, malines comme on est, ça ne nous plaisait pas de prendre le chemin de monsieur tout-le-monde.


  5. On a marché 3h sous la pluie lors de la descente du plus haut sommet de Grande-Bretagne (toujours le même).


  6. Je me suis étalée de tout mon long devant 6 personnes, face contre terre, lors de la même descente et me suis éclaté le genou.


  7. Je me suis retrouvée sur les fesses et m'y suis fait un gros bleu, un peu plus bas de la descente déjà citée.

  8. Nous avons pris un ferry pour nous rendre sur une île et avons oublié d'en descendre. (On était en pleine conversation et c'était passionant...)


  9. On n'a pas pu manger les pâtes qu'on venait de mettre 30 minutes à cuire (oui, avec le petit gaz de camping, c'est long...) parce que C. les a répandues dans l'herbe au moment d'enlever l'eau de cuisson.


  10. On s'est fait attaquer par un nuée d'insectes (les midges), je me suis retrouvée la face couverte de boutons, et on s'est gratté pendant 4 jours. Un vrai cauchemar.


  11. Je n'arrivais pas à atteindre l'orgasme parce que trop de gens passaient et repassaient autour de notre tente. Putain, quelle galère! (J'y suis quand même parvenue mais ça a vraiment été très long)


  12. C. s'est gamellée en haut d'une montagne vertigineuse à l'endroit où le sentier était le plus étroit. Pendant une seconde, j'ai cru que je l'avais perdue et mon coeur s'est littéralement retourné dans ma poitrine.


  13. Une nuit, on a décidé de faire du camping sauvage au bord d'un loch, dans un endroit magnifique, mais on a pratiquement pas dormi parce qu'il y a eu une tempête et que notre tente nous tombait sur la figure.

Malgré toutes ces galères, j'ai passé de très bonnes vacances, on s'est régalé de marches dans la nature, de paysages et de ciels incroyables. Pour preuve, une des nombreuses photos que C. a prises.


Je conseille donc l'Ecosse à tous. Il ne faut juste pas oublier une petite laine et des bottes en caoutchouc.


Baby Dyke

17 août 2009

La rentrée !

Eh oui, pour moi, aujourd'hui, c'est la rentrée des classes. Hier soir, j'ai fait mon cartable, et j'ai eu du mal à m'endormir. Comme avant ! C'est parti pour 6 mois d'allers-retours entre chez moi et Clermont, les sacs à dos du vendredi soir et ceux du lundi matins. Ça va sans doute me faire bizarre de me retrouver dans une piaule de 10m2 les soirs, de manger dans un self, et de causer peintures et plâtres en tous genres avec les gars de la formation...

J'ose espérer que dans le lot de mes camarades de classe, il y aura quelques filles, pour le moins sympas, et au mieux, gouines, buveuses de bière, musiciennes, drôles et funs...!!!

DWE, la prochaine fois que tu bricoles, appelles du renfort, j'aiderais ta tendre pendant que tu nous mitonneras des petits plats en chantonnant Ill Ease !!

Si vous connaissez des supers plans cools sur Clermont, le bistrot non répertorié de meufs énervées, le truc qui déchire quoi, merci de me le faire savoir, car à priori, ça a pas l'air tendance queero-jouvetisée cette ville....

Pédée Sexuelle

13 août 2009

Mon pépé et ma mémé


C'est un fort en gueule. Socialo réglo. Droit et juste. Respectueux. Gentil mais faut pas le chercher ! Du haut de ses 110 kg, il pleure en parlant de sa femme, malade alzheimer déconnectée total du monde. Il pleure aussi en parlant de sa mère, décédée quand il avait 4 ans. Il a 80 ans. Il y a des cicatrices qui ne se referment jamais. Il parle de politique, gueule en matant les infos "intox intox, allez voter bande de blaireaux !!" et me dit : "bon, qu'en est ce que tu me la présentes, ta copine ?"

Je vais le voir tous les jours sur son lit d'hôpital. Il est dans le coma. Tristement silencieux, ce parleur invétéré respire avec une machine et est branché de partout. On entend juste les bips de son coeur.

Je suis arrivée dimanche soir chez mon père que je n'avais pas vu depuis 4 ans. Semaine de retrouvailles. Mes grands parents y sont depuis une semaine déjà. J'arrive. Je vois à la tête de mon père qu'il y a un problème. Mon pépé s'est fait opérer d'urgence dans la nuit d'une fracture de la rate. Il a fait une très grosse hémorragie interne. Du sang plein le ventre. Il est entre la vie et la mort, drôle de flottement. Je lui parle à mon pépé et l'infirmier me dit qu'il m'entend. C'est bizarre de parler à quelqu'un dans le coma. Il a bougé un pied, je prends ça pour une réponse.

Ma mémé, elle, est égarée depuis quelques années déjà. Entièrement dépendante, c'était mon pépé qui s'occupait d'elle : " hors de question qu'un inconnu vienne torcher le cul de ma femme, on a notre dignité merde ! je l'aime depuis 60 ans, ça sera jusqu'au bout que je m'occuperai d'elle" me braillait il quand je lui disais qu'il devait se faire aider dans cette lourde tâche qu'est de gérer un malade alzheimer.
Depuis dimanche, j'ai pris le relais. Je lave ma mémé, je lui fait penser à aller aux toilettes, je lui essuie les fesses, je la coiffe et lui mets de la crème sur le visage, j'écoute ses paroles perdues, ses phrases sans sens, je la regarde errer dans le couloir, perdue dans les profondeurs de son âme. Elle a bien compris que son mari n'est pas là. On lui a expliqué qu'il était à l'hôpital pour des examens. Certains disent qu'elle ne comprend plus rien, moi je suis sûre que si. Elle me dit : "je suis seule", et elle pleure. Ces deux là sont connectés depuis 60 ans. Ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre, la preuve est là.

Mardi matin, elle est tombée et de peur elle s'est fait caca dessus. Elle était très mal. Avec ma belle-mère, on a appelé les pompiers. Je la tenais dans mes bras, elle était pâle, je lui parlais doucement en lui caressant la tête, y avait de la merde partout sur elle, sur moi. J'ai eu peur. Je tremblé. Les pompiers ont tardé, elle commençait à tourner de l'oeil. J'ai eu peur qu'elle meurt dans mes bras. Maintenant, elle est aussi à l'hôpital. Elle a récupéré un peu. Elle erre dans les couloirs de l'hosto. Elle veut partir, elle cherche son mari, elle se cherche sans doute. Je la prends doucement par le bras et la ramène dans sa chambre, elle me regarde comme si elle ne me connaissait pas. Après, elle me murmure, "heureusement que tu es là". Elle dit des choses insensées, je ne sais pas quoi répondre à cette folie, alors je fais silence, je la regarde tendrement, ce bout de femme, je lui caresse la main. Ça m'angoisse cette déchéance, cette mort cérébrale. Je lui explique que je dois rentrer chez moi aujourd'hui, pour le boulot. On se met toutes les deux à pleurer, elle me dit " fais ce que tu as à faire". Je la quitte, petite, en pleurs dans sa chambre. J'ai mal au ventre et j'ai une boule dans la gorge. Je prends ma voiture et je m'éloigne. Je trouve tout ça cruel. Je culpabilise de la laisser mais c'est ainsi, elle a raison, je dois faire ce que j'ai à faire.

J'étouffe et en même temps, je suis contente d'être là auprès d'eux. C'est ma place à ce moment là.

Pédée Sexuelle



11 août 2009

Ubu is everywhere

Ce matin, j'ai eu une énième prise de tête avec les services de la poste. Je demande juste le remboursement d'un colissimo à 6,70 euros qui m'est revenu estampillé "N'habite pas à l'adresse indiquée" alors que l'adresse était effectivement la bonne et que j'ai dû le renvoyer une seconde fois à mes frais. Ma première démarche a été de me rendre à mon bureau de poste où on a enregistré ma réclamation et on m'a assuré que c'était une erreur de leur part et que je serai, sans nul doute, remboursée ! Après un mois 1/2 d'attente et ne voyant toujours rien venir, je retourne au bureau de poste, pour vérifier l'avancement de mon affaire. Oh tiens, quelle étrange phénomène, on ne trouve pas trace de mon dossier, il a dû être égaré ou alors il s'est volatilisé dans les méandres de la 4ème dimension postale... En plus, on m'indique que depuis peu, c'est balaud, les réclamations ne se font plus au guichet mais par téléphone. Ébahie mais pas résignée, je pose une réclamation au 3631 où une jeune femme m'explique que mon affaire ne l'étonne nullement car là où j'ai expédié mon colis, ce n'est plus la poste qui distribue les paquets, mais une société privée, d'incapables branquignoles... assurément je vais être remboursée ! Je raccroche naïvement confiante. 15 jours plus tard, je reçois ma réponse par courrier : on refuse de me dédommager. Le motif de la réclamation exposé dans le courrier ne correspond pas du tout à ce que j'avais explicité par téléphone...!? Ça y est, j'y suis ! on me prend probablement pour une conne. Pas une petite conne encore un tantinet sensée, un brin neuronée qu'on tenterait de désorienter par des phrases alambiquées, des tournures savantes et des références nébuleuses à des textes de loi postaux pré-babyloniens écrits en cunéiforme. Non, on me prend pour une grosse conne, une pure conne décérébrée jusqu'au cortex primaire en m'envoyant, pour toute réponse, une lettre sans queue ni tête.
Enragée mais pas démontée, je rappelle le 3631 où on me certifie qu'il y a eu une erreur d'interprétation et indubitablement, je vais être remboursée ! "La poste vous souhaite une bonne journée et vous remercie de votre confiance"... Ah ! Ah ! Ah !
Tout ce temps et cette énergie dépensés pour 6,70 euros ! Mais y'a rien à faire, je lâcherai pas l'affaire, question de principe.
Voilà, on est à l'ère du tout plateforme, tout automatique, tout payant, tout anonyme, tout ubuesque. On y est, en plein dedans, dans l'ère du "on vous prend tous pour des gros cons". Les assurances, les sites de VPC, les banques, EDF, le pôle emploi, la poste, la sécu, la CAF... et même le distributeur automatique de pizzas traditionnelles cuites au feu de bois dans la machine, il se fout de notre gueule !
On va voir de quel bois je me chauffe !


Butchy Fem ... qui vous souhaite de bonnes vacances !

14 juil. 2009

Y a-t-il une esthéticienne dans la salle?

Pour enfin clore un débat houleux et peut-être faire tomber un cliché, je voudrais savoir s'il existe parmi vous une esthéticienne. Donc, si vous êtes à la fois gouine et esthécienne ou si vous connaissez quelqu'un qui réunit ces deux caractéristiques, laissez un commentaire s'il vous plaît.


Récompense: une publication de votre témoignage sur ce blog et peut-être une interview exclusive sur "Gouinettes Fm".


Baby Dyke

12 juil. 2009

limit nervous break-down

Je suis malade et ça m'énerve. Je suis toujours malade. Ca doit être chronique, psycho-somatique...bref, peut-être encore un truc freudien à régler...Là, j'ai une méga-angine avec 40° de fièvre, clouée au lit depuis hier. Le meilleur dans tout ça, c'est que je suis en vacances en Bretagne avec ma petite tchoupine et qu'on avait prévu restos, playa et balades...et que c'est mon annif demain ! et que là, je suis suante, puante, au lit, avec une haleine fétide et un regard hagard et que je comate dans un grenier. La grande loose quoi...

Sinon, je tenais annoncer à toutes celles qui auraient besoin de refaire leur intérieur que j'aurais d'ici mars 2010 mon CAP de peintre en bâtiment, un bleu de travail sexy, des tâches de peinture dans les cheveux et que ça va être un sacré changement dans ma vie quand même toute cette histoire !! Pensez à prendre rdv en avance...Je pense monter une entreprise genre SALG (Service d'Aide à La Gouine ).

Bon, je retourne suer et réflechir à tout ça. Je suis crevée rien que d'écrire.


En direct de St Nazaire,
Poor little and sick Pédée Sexuelle

4 juil. 2009

"Lorsque l'enfant était enfant, ce fut le temps des questions suivantes :
Pourquoi suis-je moi, et pourquoi pas toi ?
Pourquoi suis-je ici et pourquoi pas là ?
Quand commence le temps et où finit l'espace ?
La vie sous le soleil n'est-elle pas un rêve ?
Ce que je vois, entend, sens,
n'est-ce pas simplement l'apparence d'un monde devant le monde ?

Le mal existe-t-il vraiment et des gens qui sont vraiment les mauvais ?
Comment se fait-il que moi, qui suis moi,

avant de devenir, je n'étais pas,
et qu'un jour moi, qui suis moi,
je ne serai plus ce moi que je suis ?"


Les ailes du désir


Butchy

16 juin 2009

J'ai testé pour vous

Bon, avant que l'électroencéphalogramme de ce blog ne soit totalement plat, parce que je suis en arrêt et que j'ai du temps, hop un post.
Vu que j'ai testé pour vous la coelioscopie la semaine dernière, je pourrais peut être partager cette expérience. Comme ça si vous devez en passer par là, vous connaîtrez les pièges à éviter et pourrez y aller non pas un peu angoissée, mais complètement paniquée. Pourquoi ne pas faire les choses en grand?
Alors d'abord, inutile d'emmener shampooing à l'aloé-véra ou gel douche au miel parce qu'à l'arrivée c'est douche et shampooing à la bétadine. On pue mais on est désinfectée.
Je pourrais aussi vous parler de la préparation intestinale à faire la veille et du lavement qui vous attend le lendemain... mais je vous laisse découvrir tout ça en toute innocence.
Ensuite, prévoyez un sèche-cheveux parce qu'arriver au bloc où il fait toujours moins 15 avec cheveux mouillés, c'est moyen.
Puis, oubliez la nuisette à frou-frou ou le pyjama snoopy, parce que c'est chemise de nuit ouverte sur les fesses obligatoire. Sympa pour ramper aux chiottes de manière glamour devant la voisine de chambrée qui reçoit toute la familia.
Ça, c'est quand vous serez apte à marcher voûtée. En attendant, clouée au lit, il faudra bien faire gaffe à l'heure où vous appuierez sur le bouton "sos infirmière, j'ai besoin de faire pipi dans le bassin". Parce qu'il faudra à tout prix éviter de sonner quand l'infirmière trop canon qui ressemble à une pin-up est en poste... en effet, même dans ces conditions, il parait primordial de préserver son capital séduction.
Il y a aussi les sublimes chaussettes de contention qu'il vous faudra commander quelques jours à l'avance à la pharmacie. Ne faites pas comme moi, n'y allez pas le jour même si vous voulez que les chaussettes soient à votre taille. Une fois lesdites chaussettes au pied, idem, évitez de les exhiber devant l'infirmière trop canon. Même de couleur chair, c'est marrant, ça passe pas inaperçu...
Ultime conseil et non des moindres, pensez à vous raser intégralement le sexe avant d'arriver à l'hôpital ou sinon, c'est l'infirmière ( la plus moche là par contre ) qui va débouler avec son bic pour un rasage à sec.
La coquetterie n'étant pas de rigueur, ne pas oublier de vous débarasser de toutes vos boucles d'oeilles ou piercings, quelque soit leur localisation.
Bon sinon l'opération se fait grâce à une petite caméra introduite dans le ventre gonflé à l'aide de gaz carbonique dans le but de décoller la peau des viscères. Ainsi le chirurgien a la place de prospecter et de faire les ablations ou autres actes nécessaires. C'est bien sûr sous anesthésie générale. A votre réveil, vous aurez le bide hyper gonflé et l'infirmière trop canon qui vérifiera votre pansement vous dira, à votre grande stupeur "bon alors sachez qu'avec une coelioscopie, on pète beaucoup. Vous allez avoir beaucoup de gaz à évacuer, alors il ne faut pas se retenir, il faut y aller franchement". Glamour toujours. Je peux vous assurer qu'en effet, on n'a pas le choix, malgré la chaleureuse présence de la voisine de chambre et des visiteurs en tous genres, vient le moment où "les choses" s'imposent.
J'allais oublier de vous conseiller de venir avec vos petites serviettes périodiques car sinon l'hôpital vous fournira les fameuses "garnitures" qui en effet, on ne peut pas leur ôter cette qualité, garnissent vraiment copieusement.
Par ailleurs, il se peut que vous vous sentiez légèrement oppressée ou que vous ayez franchement l'impression de vous étouffer. Là encore, il se peut qu'on ne vous ai pas prévenue, mais c'est encore un effet secondaire dû au gaz présent dans votre cage thoracique et vos épaules. Détendez vous, arrêtez de respirer, ça va passer à un moment ou à un autre.
Autre chose, évitez de convier à votre chevet des gens trop drôles. En effet, vous ne pourrez plus rire durant quelques jours ou alors à vos risques et périls : risques d'étouffement, d'afflux de gaz, de douleurs de cicatrices, et de rires blêmes.


Voilà, sinon si vous êtes fana de piqûres dans les cuisses, de prises de sang à répétition, de réveils prise de température 3 fois par nuit, de cathéters dans la main, de rasages à sec, de chaussettes de contention, de lavements rectaux, de douches à la bétadine... la coelioscopie est pour vous, vous pouvez y aller en toute sérénité!!
( en vrai au bout d'une semaine, tout ça sera de l'histoire ancienne)


Butchy Fem

9 juin 2009

Des mots doux pour E.

Il est des endroits inhospitaliers par excellence. Des lieux dénudés, des murs ternes, des lits froids et plastifiés. Des lieux d'inquiétude, de stress, d'ignorance et de passivité. L'attente et la peur au ventre. Les piqûres, les prises de sang, les bols de soupe à la flotte et des bruits de chariot circulant dans les couloirs. Il y a les blouses blanches, pas l'envie de mater dessous. L'esprit est préoccupé, loin des plaisirs et des légèretés. Le corps immobile, qui écoute son propre pouls, les membres mous, les yeux cernés et la douleur qui hante.

Depuis hier, je flotte dans ces couloirs à attendre, à parler, à aider, à aimer E., comme je peux, comme une douceur, une présence chaude dans tout ce froid.

Aujourd'hui, l'attente pénible de la sortie du bloc, les demandes de nouvelles aux infirmières, et toujours attendre. le lent réveil anesthésique et la joie de la voir arriver et de lui parler. Elle dans son cosmos.

Prise de tension : 9,6. Pas speed la bestiole !

Tout s'est bien passé a dit le docteur. Plus que deux jours à tenir et welcome home.

Love sweet love E.


Pédée Sexuelle

1 juin 2009

La grande première !!!

Aujourd'hui, nous inaugurons la première émission de Gouinettes FM, la radio qui aime les fems, et aussi les butchs.

Sur vos ondes, une interview incroyable qui vous fera frissonner et découvrir un univers hors du commun !

à découvrir là :


http://www.box.net/shared/u68efla2x5 (Il faut que tu télécharges le fichier.)

L'émission ayant été enregistrée dans des conditions précaires et difficiles, nous nous excusons pour la mauvaise sonorité.


Les Gouinettes Poltronnes

13 mai 2009

Jeanne Juliette

"Administration générale de l'assistance publique
Service des enfants assistés de la seine

Renseignements sur l'enfant abandonné

-Sexe de l'enfant : féminin
-nom et prénom : G. jeanne juliette
-lieu et date de naissance : née le 15 mai 1914 à Paris XI
-est-il légitime ou naturel : naturel
-lieu de l'accouchement : Maternité J
-voeu des parents quant au culte : indifférence

Avis donné à la personne qui présente l'enfant

-a-t-elle déclaré ne pas vouloir solliciter de secours : refuse tout secours
-lui a-on dit que l'admission d'un enfant à l'hospice ne constituait pas un placement temporaire, mais bien un abandon? : oui

connait-elle les conséquences de l'abandon qui sont les suivants :
-ignorance absolue des lieux où l'enfant serait mis en nourrice ou placé? : oui
-absence de toute communication, même indirecte, avec lui? : oui
-nouvelles de l'enfant données dans les 3 mois seulement et ne répondant qu'à la question de l'existence ou du décès? : oui

Explication détaillée des motifs qui ont amené l'abandon de l'enfant:
cette jeune fille déclare avoir été violée. elle a pu dissimuler sa grossesse à sa famille et elle abandonne son enfant pour pouvoir rentrer chez sa mère."


Après le décès de notre grand-mère, abandonnée à sa naissance, ma soeur et moi-même avons décidé de réclamer son dossier de l'assistance publique, dossier dont elle n'avait elle-même jamais pris connaissance. Elle m'avait conté, par bribes, sa vie de misère, l'absence d'affection, le travail à la ferme à 12 ans, le bras "estropié" faute de soin en pouponnière, les brimades, la violence, le rejet. Être abandonnée, ne pas être désirée, ne pas être attendue, ne pas être voulue, ne pas être aimée, ne pas être soignée, ne pas être choyée, être niée dans sa chair, être déniée de sa propre valeur, de sa raison d'être au monde, de son droit d'exister... et survivre malgré tout.
Elle a travaillé dans 8 fermes différentes, de 12 ans à 19 ans. Les enfants abandonnés étaient à l'époque, une main d'oeuvre bon marché et corvéable. Elle n'a jamais été adoptée, mais trimballée de pouponnières en foyers, de foyers en fermes. Dans le dossier, il y avait son compte de pupille avec les noms des employeurs, les lieux, le salaire placé sur un livret... une vie en colonnes, en lignes. Le mariage comme un salut, elle épouse Marcel à 19 ans avec l'autorisation de l'assistance publique. Elle eut trois enfants de deux mariages, deux fils, une fille : ma mère. Elle a trimballé sa difficulté d'être mère, d'aimer sans l'avoir été elle-même. Ma mère a trimballé cette difficulté à son tour et le poison se répand encore.

Elle était une pupille de l'état, elle le savait, nous le savions, c'était sa plaie, sa croix, notre poison.
Elle était le fruit d'un viol, elle l'ignorait, nous le savons, c'est notre rage partagée, notre révélation.

je porte son prénom et son amour, comme une revanche.


Butchy Fem